Hantoine-Corvus

Aux remords des dentelles

Lundi 19 août 2013 à 2:39

Si le fond de leurs formes n'amusent que les fous,
Si leur signifiés ne sont rien, se sont leurs signifiants,
Qui donnent aux corbeaux des ailes de géant.
Car ce qui est n'est rien ! Et le paraître est tout !

Les Maries sont les vierges, et leurs immaculations
Sont faciales donc externes mais font les créations,
Des fils des Dieux perdus dont je serai le père,
Des filles de Delphes émues dont tu sera la mère.
 
Texte : Hantoine Corvus

Dimanche 6 janvier 2013 à 4:30

Small World by Disney on Grooveshark
Nous bavons tous d'être là-bas, déportés volontaires;
Par millions en famille, les bébés les vieillards,
Pistent les chants simplistes des sirènes nucléaires,
Se bourrant dans des trains, affrétés par l'espoir.

Ces flux migratoires convergent au portail d'entrée,
Ou nous fixons tous affamés le fond de l'avenue.
Les offrandes sont faites, par nos âmes sacrifiées,
Et ouvrent les battants du passé,présumés perdus.

Zombis ! Aux oreilles rajoutées, achetées pour deux sous,
Les bras en avant, somnambules sur Main Street,
Il y a des idoles en peluches et des fétiches partout !
Dont nous sommes preneurs. L'antidote de l' arthrite.

Ce courant d'enfants morts croise des chiens étranges,
Des danseurs absurdes; toutes les princesses du monde.
Ostentions fantasmées, leurs reliques nous démangent.
C'est la grande parade de tous ces saints immondes.

C'est au bout de l'allée que la Mecque se dresse.
Le château de Belle; ou, du désir promis;
Qui assure aux fidèles, aux sujets de l'espèce,
De retrouver un peu de leurs enfances finies.


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Texte : Hantoine Corvus (inspiré par le film "Disneyland, mon vieux pays natal" d'Arnaud des Pallières)














Vendredi 28 décembre 2012 à 4:04

Je sors nu la nuit, pour lécher en rampant,
Sur le béton râpeux le vomi des clochards.
Et j'y batifole et demande aux passants,
S'ils veulent partager, de cette denrée rare.

Mais ils me laissent seul, et me traitent de sale;
Et ne sauront jamais, du vomi des clochards,
Apprécier les couleurs, et ce goût de pinard.
Rassasié et rechargé: je m'endors fœtal.

Quand au matin je retrouve ma maison,
Et ma femme et mon chat, s'éloignent de moi.
Ils me disent : "Espece de fou, mais pourquoi tu fait ça ?"
Je leur réponds qu'il me faut, trouver l'inspiration.

Si pour vous c'est ignoble, si je suis un malade.
S'il faudrait m'enfermer, m'exiler sur Encelade;
Je préfère rêver à manger du vomi
Que de supporter votre compagnie.


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Texte : Hantoine Corvus
Photo : Oleg Kulik


 







Mercredi 19 décembre 2012 à 2:24

Je rapproche à la musique les élans des corps.
Les nuances, les silences et les mesures battues !
Les rideaux de Doré des désirs par-dehors
Cachent pour montrer nos bites sur leurs culs.

Mes diktats sont fondés par les filles étroites.
Par les beautés perdues entre leurs cuisses fermes
Qui du nord ou de l'est s'improvisent acrobates
Et confondent l'amour avec le goût du sperme.
 
Texte : Hantoine Corvus
 

Mardi 18 décembre 2012 à 3:55

Les fastes de Thiéfaine indiquent le jour des tumbas,
Où se plantent a l' athamé les poupées des sabbats;
Et les nuits caribéennes où je montre du doigt,
Les soldats mal armés qui se prennent pour des rois.

C'est l'ère d'Hubert feux verts !
T'a baissé le drapeaux !
Départ de l'art pour l'art
C'est toi qui m'a nommé ... Corbeau !

Grand-duc dans le grenier qui veille jurassique,
Jurassien palefrenier qui écrit de sa trique,
Les odes d'Aloysius aux montées fantastiques,
Les rides de Venus aux lettrages hébraïques.

C'est l'ère d'Hubert feux verts !
Fonce en Rolls en Dinky !
Départ de l'art pour l'art !
C'est toi qui inspires les ... pythies !

Les poètes de demain ont tout pour être a l'aise,
S'ils singent sur toi leur parthénogenèse.
Et les filles soudain ! Tombent du bord des falaises,
En apprenant du Roi les amours versaillaises.

C'est l'ère d'Hubert feux verts !
Nous les dingues de ta race !
Départ de l'art pour l'art !
C'est toi qui règnes a vie ... coriace !

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Texte : Hantoine Corvus, pastiche de Affaire Rimbaud de Hubert-Félix Thiéfaine (Météo für nada, 1986)



 





 






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