Hantoine-Corvus

Aux remords des dentelles

Mardi 18 décembre 2012 à 3:55

Les fastes de Thiéfaine indiquent le jour des tumbas,
Où se plantent a l' athamé les poupées des sabbats;
Et les nuits caribéennes où je montre du doigt,
Les soldats mal armés qui se prennent pour des rois.

C'est l'ère d'Hubert feux verts !
T'a baissé le drapeaux !
Départ de l'art pour l'art
C'est toi qui m'a nommé ... Corbeau !

Grand-duc dans le grenier qui veille jurassique,
Jurassien palefrenier qui écrit de sa trique,
Les odes d'Aloysius aux montées fantastiques,
Les rides de Venus aux lettrages hébraïques.

C'est l'ère d'Hubert feux verts !
Fonce en Rolls en Dinky !
Départ de l'art pour l'art !
C'est toi qui inspires les ... pythies !

Les poètes de demain ont tout pour être a l'aise,
S'ils singent sur toi leur parthénogenèse.
Et les filles soudain ! Tombent du bord des falaises,
En apprenant du Roi les amours versaillaises.

C'est l'ère d'Hubert feux verts !
Nous les dingues de ta race !
Départ de l'art pour l'art !
C'est toi qui règnes a vie ... coriace !

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Texte : Hantoine Corvus, pastiche de Affaire Rimbaud de Hubert-Félix Thiéfaine (Météo für nada, 1986)



 





 






Samedi 15 décembre 2012 à 1:43

Ils sont des martyrs, créateurs transcrivant,
Leurs idées fulgurées en vulgaires formes.
Ils donnent a manger aux petits mécréants,
De ces mets grimés de ẓāhirs cunéiformes.

L'erreur est commune de croire qu'ils s'expriment;
Que de leurs passions ils se font les apôtres.
C'est pour vos besoins qu'ils se rongent et s'escriment !
Et par bonté d'âme; qu'ils expriment les vôtres !

A quoi bon se mourir a flatter les fourmis ?
D'apprendre de la vie, les mystères au chiens ?
Des poèmes subtils, ils ne comprennent rien,
Mais les lisent quand même, et les trouvent jolis.

Ceux qui sèment partout leurs germes d'ignorance,
Et se branlent ! Et s'écoutent ! Etouffé par leurs pleurs.
Qu'ils aient les épaules larges, et des fausses consciences,
Suffisantes pour tenir, l'échelle des valeurs !

Car l'artiste perché a besoin de soutien !
Et ces milliards de nains qui réclament leurs becquées,
Sont des bouches a nourrir et des vers a créés.
Je suis sur a présent que l'art ne sert à rien.

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Texte : Hantoine Corvus
Photo : http://photopaon.blogspot.fr/












Mardi 11 décembre 2012 à 3:02

Les jeunes filles qui ont de la chance deviennent des vieilles filles.
Toutes les autres me rencontrent, et deviennent des femmes.
Elles s'accusaient entre elles de toutes leurs peccadilles,
Maintenant se font sauter ! Collectionnant leurs squames.

Les ronds sur les "i" de l'agenda d' Antiope,
Hymens d'encre, ne résistèrent qu'un semestre.
Aux démons des garçons, et ces blondes de deux mètres;
Cultivent des chancres. De saintes a salopes !

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Texte : Hantoine Corvus
Photo : Guy Bourdin







Lundi 10 décembre 2012 à 2:32

Tu danse une valse un peu boiteuse, un peu bancale.
Tu tournes en rond ou devrai-je dire, en ovale.
Toute perdue dans l'univers-cité, en rade.
C'est ton chemin de croix, c'est ton iliade.

Les iris de tes yeux, figurent des chrysanthèmes, bleues.
Qu'ils divergent tous les deux ! Je ne serai pas obséquieux !
Les laines obsolètes qui te vêtent, sentent l'odeur de l'est,
Quand tu donnes aux couloirs, de tes manières célestes.

De toi, fée clochante à moi, fier clochard;
J'imagine sonner les tocantes seul dans mon noir.
Tu réprouves, trop facile; de me voir attendre l'heure.
Tu me dis "réfléchis !" Et "pries donc le Seigneur !"

Alors c'est moi le philodoxe. Tu m'éclaires, Dorina !
De tes dorures orthodoxes; venues de Timișoara.
"Il faut de la place dans son cœur, écoutes moi l'aventurier !
Pour soi, pour celle qu'on aime; et pour le monde entier."


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Texte : Hantoine Corvus
Photo : Cathédrale Orthodoxe de Timișoara







Dimanche 9 décembre 2012 à 1:08

Augustine, laisses moi conter l' histoire de tes seins.
Qui créèrent, du monde toute la timidité.
Les malheurs de Sophie, et les touts petits chagrins.
Les gros caprices et les princesses, aux cheveux teints.

Aux orgues zarbs,  des orbes aux arbres, désordre austral et contingent .
La canicule... Tu te promènes.
L' un-bien est mort. Le filtre bleu ment,
Comme une nuit américaine.

Tu seras belle, ma sentinelle, ma scarlatine.
Comme une pom-pom girl qui saigne du nez.
Sur l'acropole, un jour de chien, au mois de Juillet.
Tu n'était pas mon Augustine.

Non, ne t'inquiètes pas, mon Augustine.
Ta gratuité certaine implique;
Ton immunité.

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Texte : Hantoine Corvus (Août 2008)
Photo : Eric Bloch

 

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