Je sors nu la nuit, pour lécher en rampant,
Sur le béton râpeux le vomi des clochards.
Et j'y batifole et demande aux passants,
S'ils veulent partager, de cette denrée rare.
Mais ils me laissent seul, et me traitent de sale;
Et ne sauront jamais, du vomi des clochards,
Apprécier les couleurs, et ce goût de pinard.
Rassasié et rechargé: je m'endors fœtal.
Quand au matin je retrouve ma maison,
Et ma femme et mon chat, s'éloignent de moi.
Ils me disent : "Espece de fou, mais pourquoi tu fait ça ?"
Je leur réponds qu'il me faut, trouver l'inspiration.
Si pour vous c'est ignoble, si je suis un malade.
S'il faudrait m'enfermer, m'exiler sur Encelade;
Je préfère rêver à manger du vomi
Que de supporter votre compagnie.
Sur le béton râpeux le vomi des clochards.
Et j'y batifole et demande aux passants,
S'ils veulent partager, de cette denrée rare.
Mais ils me laissent seul, et me traitent de sale;
Et ne sauront jamais, du vomi des clochards,
Apprécier les couleurs, et ce goût de pinard.
Rassasié et rechargé: je m'endors fœtal.
Quand au matin je retrouve ma maison,
Et ma femme et mon chat, s'éloignent de moi.
Ils me disent : "Espece de fou, mais pourquoi tu fait ça ?"
Je leur réponds qu'il me faut, trouver l'inspiration.
Si pour vous c'est ignoble, si je suis un malade.
S'il faudrait m'enfermer, m'exiler sur Encelade;
Je préfère rêver à manger du vomi
Que de supporter votre compagnie.
Texte : Hantoine Corvus
Photo : Oleg Kulik
Photo : Oleg Kulik